L’Union européenne doit agir d’urgence face aux crimes de Netanyahu à Gaza

, par Chloé Fabre

L'Union européenne doit agir d'urgence face aux crimes de Netanyahu à Gaza

Au vu des atrocités perpétrées à Gaza, sous la responsabilité du gouvernement de Benjamin Netanyahu, l’Union des fédéralistes européens exhorte les dirigeants politiques à agir fermement pour réaffirmer le respect du droit international. Les civils, le personnel sanitaire et les travailleurs humanitaires - que Netanyahu a publiquement désignés comme cibles, ne peuvent en aucun cas être visés. Ils doivent au contraire bénéficier d’une protection inconditionnelle, comme l’exigent les principes fondamentaux du droit humanitaire. Le Hamas et les actes terroristes qu’il perpétue doivent également être condamnés. L’attaque du 7 octobre est un crime infâme dont les responsables doivent être jugés. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle des otages encore retenus dans la bande de Gaza et la restitution des corps des victimes aux familles. Ces crimes ne peuvent toutefois pas justifier la stratégie mortifère de l’armée et du gouvernement israéliens.
Nous rappelons qu’en novembre 2024, la Cour Pénale Internationale a émis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, M. Netanyahu, et contre le ministre israélien de la défense, M. Gallant, « chacun pénalement responsables des crimes suivants, en tant que coauteurs ayant commis les actes conjointement avec d’autres personnes : fait d’affamer des civils comme méthode de guerre, constitutif d’un crime de guerre, et crimes contre l’humanité de meurtres, persécutions et autres actes inhumains ». Rappelons également que la Cour a émis dans le même temps un mandat d’arrêt contre des chefs militaires du Hamas, prouvant qu’il ne s’agit pas d’une instrumentalisation politique comme voudraient le faire croire certains dirigeants mais bien de respect du droit international.
Depuis, la situation n’a fait que se dégraderLe groupe d’experts de l’ONU a recensé plus de 52 535 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants, et 118 491 blessés en date du 4 mai 2025. « Depuis la rupture du cessez-le-feu, Israël a tué des centaines de Palestiniens, souvent quotidiennement, le pire ayant eu lieu le 18 mars 2025, date à laquelle 600 victimes ont été dénombrées en 24 heures, dont 400 enfants. » [1]
« Il s’agit de l’une des manifestations les plus ostentatoires et les plus impitoyables de la profanation de la vie et de la dignité humaines », ont affirmé les experts.
Des enfants brûlés vifs alors qu’ils se réfugient dans une école, ou tués pendant qu’ils font la queue pour avoir à manger. La famine, le manque de médicaments et de biens de première nécessité, l’état de destruction des hôpitaux et des infrastructures, les logements en ruine, rendent Gaza un lieu incompatible à la vie.
Alors que les débats portent sur les définitions de « génocide », quel que soit le terme utilisé, ce qui se passe à Gaza est inhumain et face à la gravité de la situation, l’inaction ne se justifie pas.
L’Union européenne, fille d’une histoire qui a connu les crimes de la guerre et du génocide, ne peut pas continuer à se cacher. Le premier partenaire commercial d’Israël, l’Union européenne, peut utiliser le levier économique pour mettre sous pression le gouvernement israélien pour obtenir le cessez-le-feu, l’aide humanitaire et la libération des otages. Il lui suffit d’activer la suspension de l’accord d’association UE-Israël. C’est son devoir de le faire.
La société civile israélienne et palestinienne a formulé des propositions, débattues conjointement pour établir la paix. L’une d’elle, formulée par le Federal Forum, est d’établir la liberté de circulation de tous au sein d’un État fédéral regroupant les territoires palestiniens et israéliens et permettant de garantir des droits aux civils. Mais il s’agit pour nous d’aller plus loin, c’est-à-dire de parvenir à une fédération proche-orientale solide, tirant avantage des diversités, capable de dialoguer et de peser sur le contexte géopolitique de la région. Ceci requiert, comme condition sine qua non, la reconnaissance de l’Etat de Palestine, à côté de l’Etat d’Israël. Alors que le droit international humanitaire est bafoué par les effets d’un nationalisme des plus meurtriers, nous appelons l’Union européenne à agir pour réaffirmer la primauté du droit international, et donc à s’engager pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 conformément au droit international, et à porter une voix singulière en faveur de la paix de la région Il n’est jamais trop tard pour faire prévaloir l’humanité.

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