Assemblée générale des « Citoyens du Monde »
Jean-Francis Billion, animateur de la Commission « Fédéralisme mondial » au sein de l’UEF-France, a participé à l’Assemblée générale des « Citoyens du Monde » le 27 février 2016.
Avant la réunion de la COPO 2 et du Comité directeur à Lille, et ainsi que je m’y étais engagé, je vous adresse (Didier COLMONT qui devait y participer en ayant été empêché) une note sur cette réunion que je n’ai malheureusement pas pu moi-même suivre en totalité. Vous trouverez ci-joint en PDF l’ensemble du dossier remis avant la réunion à la cinquantaine de participants.
Je souhaite d’abord rappeler ce que sont les Citoyens du monde et le Registre des Citoyens du monde. Les associations qui se réclament de la Citoyenneté mondiale, entre autres celles qui nous concernent ici directement, sont issues pour la plupart des gestes spectaculaires de Garry Davis, jeune pilote de guerre américain démobilisé, qui décide de s’adresser à l’automne 1948 à l’Assemblée générale des Nations unies siégeant à Paris, au palais de Chaillot, en l’attente d’établir son siège à New York. Garry Davis renonce en effet à sa nationalité américaine et se qualifie de « Citoyen du monde N° 1 » ; il campe sur les marches du Palais de Chaillot et avec quelques camarades interrompt l’Assemblée générale de l’ONU pour lire une Déclaration rédigée par Albert Camus. D’autres personnes s’associent rapidement à son action qui électrise les foules (et une foule considérable au Cirque d’hiver qu’à part lui seuls de Gaulle et les communistes seront à l’époque capables de remplir). Bref, le Registre des Citoyens du monde, va naître du geste de Davis et des informations sur cet « âge d’or du mondialisme » (politique) peuvent par exemple être trouvées dans le premier chapitre de mon livre Mondialisme, fédéralisme européen et démocratie internationale de même dans divers articles sur Davis dans le N° 161 de Fédéchoses à l’occasion de son décès.
Aujourd’hui le Registre des Citoyens du monde demeure ce qu’il a toujours été « un État civil mondial », et non une organisation politique, auquel tout un chacun est libre d’adhérer indépendamment de ses options politiques, en se reconnaissant comme Citoyen du monde et en s’acquittant (au moins une fois) d’une « contribution financière » modeste. Je me suis moi-même enregistré comme CDM en 1967 peu avant mon engagement au Mouvement fédéraliste européen. Actuellement des contacts sont maintenus au nom de la COPO2 sur le fédéralisme mondial de l’UEF France avec les CDM qui ne sont pas avares, au contraire, d’informations sur nos activités sur leur site ; les ouvrages de la collection « Textes fédéralistes » de Fédérop (et Presse Fédéraliste) peuvent également être achetés ou consultés dans leur local parisien.
Assemblée générale des CDM – Paris le 27 février 2016
La réunion s’est déroulée en deux temps, de 10 à 15 heures (j’ai dû partir à ce moment-là) à la Maison des Associations (11 rue Caillaux, 75013 Paris, métro, ligne 7 : Maison Blanche) où certaines associations ont leur siège (l’adhésion à cet organisme permettant d’y réserver de temps à autre des salles gracieusement !...) avant de se poursuivre au local parisien des CDM (6 boulevard Vincent Auriol, Paris 13, métro : Chevaleret) par la réunion du Conseil Fédéral du Registre des Citoyens du Monde puis d’une réunion des délégués élus au Congrès des peuples, organisme fondé par les CDM et considéré par ses partisans comme une préfiguration d’un Parlement mondial démocratiquement élu.
Parmi les points qui m’ont le plus intéressés et semblés dignes d’intérêt je citerai l’environnement et le suivi de la COP 21 (les CDM avaient invité à notre réunion de Paris sur ce thème), l’Assemblée parlementaire des Nations unies (action à laquelle les CDM sont associés comme l’UEF France) et la Journée de l’Unité mondiale (plantation festive d’un arbre de l’Unité mondiale) ainsi que pour 2018 la perspective de tenir Place du Trocadéro une commémoration « 70 ans après le geste de Garry Davis » à laquelle j’ai annoncé que l’UEF France serait susceptible de se joindre tout en rappelant qu’elle a été fondée à Paris en décembre 1946 et en informant les participants de nos projets commémoratifs à Strasbourg (Congrès de l‘UEF Europe en juin 2016), Colloque historique (Paris décembre 2016 sur la naissance et l’histoire des mouvements fédéralistes), éventuelle commémoration du Congrès de Montreux à l’été 2017.
Une passionnante conférence de l’historien Michel Auvray sur le thème de la Mondialisation du département du Lot, à la suite des actions de Garry Davis et avec pour partie les mêmes acteurs, a terminé la matinée. Michel Auvray travaillant à la publication d’un ouvrage sur la question il est logiquement impossible de disposer et de divulguer le support powerpoint de son propos. Par contre deux très intéressant montages vidéos ont été réalisées par les CDM et peuvent être consultés en cliquant sur le lien ci-après, ce que je conseille à tous ceux s’intéressant à l’histoire des mouvements fédéralistes. Pour information parmi les interventions au Colloque au Sénat organisé début 2014 par les CDM sur « Albert Camus, pionnier de la Citoyenneté mondiale » il est possible de visualiser ma propre intervention intitulée « Albert Camus – Fédérer l’Europe ; réformer les Nations unies » : https://civitanojdelamondo.culturalspot.org/home.
À noter enfin que parmi les organisations regroupant des Citoyens du monde actives en France l’une d’entre elles, de création récente, la Marche des Citoyens du monde (vers l’unité politique de la planète) a décidé de se prononcer clairement en faveur d’une Fédération mondiale (ce qui n’est pas le cas de tous les CDM certains ne voulant pas préjuger de la nature des institution mondiales à venir) a récemment demandé son adhésion au World Federalist Movement. Le Secrétariat de New York du WFM est actuellement en contact avec ses responsables et le prochain Conseil du WFM devrait logiquement être chargé de la question. Vues les procédures d’association et / ou d’adhésion au WFM il me semble logique que, dans un premier temps du moins, la Marche des CDM devait se voir proposé par le WFM le même statut d’Organisation associée que celui qui est actuellement celui de l’UEF France plutôt que le statut plus contraignant d’association membre.
Quoi qu’il en soit l’UEF France ne peut à mon sens que se réjouir de cette candidature.
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