Le fédéralisme est un mode d’organisation de la société. Dans un Etat fédéral, le pouvoir est réparti entre la Fédération, les États, les Régions et les Communes. L’unité se vit dans la diversité. Le fédéralisme permet à la fois l’exercice en commun de certains pans de souveraineté par des États ou des autorités locales fédérées, tout en disposant du droit inaliénable d’exercer librement toutes les compétences dont l’exercice en commun n’aura pas été décidé souverainement.

La paix est l’objectif commun de tous les fédéralistes. Ils défendent une vision positive de la coopération et de l’état de droit qui permet de trouver des solutions gagnant-gagnant rendant toute guerre impossible. Les fédéralistes portent également une vision humaniste et démocratique, de tolérance et de respect de l’autre.

Le principe de subsidiarité

L’UEF milite en faveur d’un fédéralisme européen, mais aussi régionaliste et mondial, qui respecte la subsidiarité, principe d’essence fondamentalement fédéraliste, au profit des collectivités nationales et locales. La responsabilité d’une action publique doit être allouée à la plus petite entité pour être la plus efficace. Ainsi, les différentes compétences sont définies et réparties entre les différents échelons. Si un par exemple un Etat n’est pas en mesure de s’acquitter de la tâche qui lui a été confiée, le niveau supérieur, c’est-à-dire la Fédération, doit l’aider.

L’équilibre et l’efficacité des pouvoirs

La Fédération est compétente dans tous les domaines qui lui sont attribués par la Constitution fédérale. Dans certains domaines, les compétences sont partagées entre les Etats et la Fédération. En général, la diplomatie, la monnaie, la défense, et les grandes lignes de l’économie sont du ressort de la Fédération. L’éducation, la culture, la sécurité publique, sont souvent de la responsabilité des États fédérés. À la différence du centralisme politique, le fédéralisme répartit les niveaux de pouvoir en préservant leur légitimité démocratique, et renforce l’efficacité des compétences exercées par chaque échelon.

Un état d’esprit démocratique

C’est la conviction qu’il est possible de trouver un équilibre entre des intérêts présumés divergents. La discussion et la recherche du consensus sont permanents, aucune des parties ne veut imposer sa position aux autres, au contraire des Etats centralisés où la décision est imposée d’en haut. Les relations entre les membres de la fédération sont basées sur le droit, résultant des choix démocratiques des citoyens exprimés au travers de la Constitution et des représentants élus, c’est-à-dire en exerçant une souveraineté effective sur les enjeux contemporains.