Brexit : La Grande Bretagne restera une ile !
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
Les Britanniques ont choisi :
- l’isolationnisme face à l’Europe,
- le repli sur soi face à une nouvelle aventure,
- le passéisme nationaliste face au saut intégrateur
Étonnant pour un peuple, d’habitude, ouvert aux appels du grand large et conquérant ! Le traditionnel « fighting spirit » est tombé bien bas !
Churchill l’avait bien dit : « Chaque fois qu’il nous nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons le grand large », seulement, cette fois-ci, le grand large est bien limité : l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ! Et, que ferons dans le futur les Ecossais, les Gallois et les Irlandais… ?
Laissons les Britanniques à leurs problèmes et, les institutions européennes régler avec justesse et fermeté ce divorce. Les traités et les règles sont là pour ça.
Et maintenant qu’allons-nous faire, nous Européens ?... que va faire l’Europe ?
Les Britanniques ont toujours mis le pied sur la pédale de frein d’une plus grande intégration de l’Europe. D. Cameron l’a encore bien acté en Février 2016, lors du honteux Conseil Européen qui a accepté les exigences britanniques pour le « remain », en refusant « l’union toujours plus étroite entre les peuples de l’Europe » (art 1 du TUE)
Aujourd’hui la Commission et/ou le Parlement Européen sont parfaitement en droit (art48 §2 du TUE) de demander une révision des traités « pour accroître les compétences attribuées à l’Union » dans le cadre des révisions ordinaires. C’est le moment décisif car, le Conseil Européen, consulté sur cette demande doit l’accepter ou la refuser à la majorité simple (art 48 §3 du TUE).
C’est par ce vote que se dévoileront les dirigeants qui voient vraiment un avenir à l’Europe et ceux qui ne rêvent qu’au délitement pour terminer en ectoplasme.
Il est vrai qu’il est malheureux de devoir s’en remettre à ces dirigeants qui, depuis des années, ont tout fait pour que l’Europe sombre petit à petit , mais, nous devons en passer par là car, les règles sont les règles, pour le moment.
Profitons de la défection de la Grande Bretagne pour avancer vers une Europe intégrée, et disons le mot qui fâche en France : fédérale.
Faisons confiance à Jean-Claude Juncker ou au Parlement européen pour avoir le courage de proposer cette avancée.
Nous le savons tous : chaque pays pris individuellement ne peut rien faire dans le monde globalisé qui est le nôtre. Seules des politiques fédérales dans les domaines régaliens (affaires étrangères, défense, justice, économique, etc…) et dans certains domaines spécifiques (énergie, social, etc..) peuvent donner du poids aux états européens qui veulent adhérer à cette idée.
Ne nous trompons pas, ces politiques fédérales peuvent être mises en place par quelques pays au début : une avant-garde ; viendront s’y adjoindre ceux qui le voudront.
Aux mots « politiques fédérales » vient s’adjoindre, bien sûr, le principe de subsidiarité qui redonnera tout son poids aux Parlements nationaux
Nous n’inventons rien mais ne faisons que revenir sans cesse sur des propositions qui ont été faites par beaucoup de dirigeants de MM. Schauble et Lamers (1994) à MM. Gabriel et Macron (2015) sans oublier la dernière interview de E. Macron samedi 18 juin.
Ayons en tête cette phrase de Jean Monnet : « l’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions qu’on apportera à ces crises »
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