De Marine Tondelier à Valérie Pécresse, le réveil des revendications fédéralistes à la veille des européennes
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
Dans une tribune publiée par Le Monde ce 10 septembre, 150 responsables politiques écologistes et autonomistes, y compris François Alfonsi, député européen et président de Régions et peuples solidaires, et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, “ défendent l’idéal d’une Europe fédérale, forte et juste”.
La démarche est à saluer. Tout d’abord, elle a l’immense mérite de faire entrer le terme de fédéralisme dans le débat public dès les prémisses de la campagne des élections européenne. Elle présente également le modèle fédéral dans sa dimension systémique. En tant que mode d’organisation de la société, le fédéralisme a vocation à s’appliquer du niveau local à l’échelle mondiale en passant par tous les échelons intermédiaires.
Cette tribune met l’accent sur différentes dimensions qui susceptibles de justifier le fédéralisme : linguistique, culturelle ou historique. Ces aspects peuvent constituer la base d’un débat sur le (re)découpage approprié des entités fédérées ou la délégation de telle ou telle compétence spécifique. Néanmoins, indépendamment de tout déterminisme, le fédéralisme – éventuellement différencié - peut s’appliquer à l’ensemble des territoires sur une base civique et démocratique.
Les revendications pour un modèle fédéral peuvent d’ailleurs venir de directions inattendues. Valérie Pécresse signe ainsi une tribune particulièrement explicite dans le Figaro fin août.
Sans aller jusqu’à réclamer directement la mise en place d’un système fédéral, la Présidente de la région Ile-de-France invite l’État français à prendre “exemple sur ses grands voisins fédéraux”. Elle annonce, suite au vote en 2022 de la loi ”3DS” [1], la demande prochaine à l’État d’un bloc de 40 compétences concernant notamment l’emploi, la santé ou l’éducation, afin de fluidifier l’exercice de celles-ci en région francilienne. Valérie Pécresse se positionne ainsi – si l’on met de côté l’exception corse - comme tête de files des revendications régionales en faveur d’un fédéralisme interne en métropole.
Il reste maintenant aux futurs candidats au Parlement européen, qu’ils émanent de partis historiquement fédéralistes ou non, à se positionner pour une Europe fédérale, plus forte et plus démocratique…. Et à la société civile de les en convaincre.
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