François Gemenne
Spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement et des migrations, François Gemenne est chercheur qualifié du FNRS à l’Université de Liège (Belgique), où il dirige l’Observatoire Hugo. Il est auteur principal pour le GIEC, et enseigne également les politiques du climat et les migrations internationales dans plusieurs universités, notamment à Sciences Po Paris et à la Sorbonne. Il est par ailleurs le co-directeur (avec Julia Tasse) de l’Observatoire Défense et Climat du Ministère des Armées (France), établi à l’IRIS.
Ses recherches sont essentiellement consacrées à la gouvernance internationale des migrations et du changement climatique. Il a beaucoup travaillé sur les déplacements de populations liés aux dégradations de l’environnement, sur les politiques d’adaptation au changement climatique, ainsi que sur les politiques d’asile et d’immigration. Il a effectué de nombreuses études de terrain : à La Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina, dans l’archipel de Tuvalu, en Chine, au Kirghizstan, aux Maldives, à l’île Maurice et au Japon après la catastrophe de Fukushima.
Il coordonne actuellement deux importants projets de recherche européens : MAGYC, qui porte sur la gouvernance des migrations et la crise de l’asile, et HABITABLE, qui porte sur les migrations liées au changement climatique. Il a également coordonné le projet DEVAST, un des premiers projets internationaux consacrés à l’étude des conséquences politiques et sociales de la catastrophe de Fukushima. En outre, il a participé à de nombreux projets de recherches internationaux consacrés à ces questions, notamment les projets EACH-FOR, HELIX, EDGE, MISTY et MECLEP, dont il a été le coordinateur scientifique.
En 2015, il a reçu une bourse Fulbright pour poursuivre des travaux de recherche à l’Université de Princeton. Il a été professeur invité dans les universités de Buenos Aires et de Bratislava, et a effectué des séjours de recherche dans à l’université Tulane à La Nouvelle Orléans, à la Louisiana State University à Baton Rouge, à l’Université du Pacifique Sud à Suva (Fidji) et à l’Australian National University à Canberra.
Il a par ailleurs été le conseiller scientifique de l’exposition ‘Terre Natale, Ailleurs Commence Ici’ à la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, et a également été consultant pour diverses organisations, dont l’Organisation Internationale pour les Migrations (IOM), la Banque Asiatique de Développement (ADB), la Banque Mondiale, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Gouvernement britannique. En 2010, il a reçu le Prix ISDT-Wernaers pour ses travaux de vulgarisation scientifique auprès du grand public.
Il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de Sciences Po Paris et de l’Université de Liège, en Belgique (double diplôme). Il possède également un Master d’études en Développement, Environnement et Sociétés de l’Université de Louvain, et un Master de Recherche en Science politique de la London School of Economics, où il a aussi enseigné. Entre 2008 et 2010, il a été titulaire d’une bourse de recherche post-doctorale du Fonds Axa pour la Recherche. Il a publié ses travaux dans de nombreuses revues, dont Science et Global Environmental Change, et est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont ‘On a tous un ami noir’ (Fayard 2020), ‘Géopolitique du climat’ (Armand Colin, 2009 et 2015), ainsi que deux atlas : un Atlas des Migrations Environnementales avec D. Ionesco et D. Mokhnacheva (Presses de Sciences Po et Routledge 2016) et un Atlas de l’Anthropocène, avec A. Rankovic et l’Atelier de Cartographie de Sciences Po (Presses de Sciences Po 2019).
Par ailleurs, il est directeur du domaine ‘Politiques de la Terre’ aux Presses de Sciences Po et président du Conseil d’Administration de l’ONG Climate Voices, qui cherche à relier les jeunes du Nord et du Sud autour des enjeux climatiques.
Entretien fédéraliste : gérer le changement climatique et les migrations au bon niveau
Autres ressources :
- Tribune de François Gemenne dans Le Monde : « L’Union européenne a mieux à offrir au Brésil qu’un accord commercial “viande contre voitures”, vestige du monde d’avant »
A l’occasion de la COP28 et après l’élection de Javier Milei en Argentine, il serait raisonnable d’abandonner l’accord UE-Mercosur et d’engager un nouveau partenariat sur le climat et la biodiversité avec le Brésil, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires emmené par François Gemenne et Dominique Méda.
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