"Encore une fois, nos dirigeants nationaux se contentent de belles paroles plutôt que de faire des propositions concrètes sur les prochaines étapes de la construction européenne", regrette Fabien Cazenave, porte-parole de l’UEF-France. "Au lieu d’assister à un moment historique, nous avons eu droit de nouveau à l’opposition entre les gentils de l’Europe et les méchants nationalistes alors que l’Union européenne continue de stagner au milieu des crises. Il n’y a eu aucun souffle novateur dans ce moment que d’aucuns attendaient avec impatience".

"Mettre le citoyen au coeur de la construction européenne est le véritable enjeu" poursuit-il, "et une fédération d’États-Nations n’est pas la solution puisque les dirigeants nationaux seraient toujours les décideurs. L’Europe Fédérale du XXIe siècle ne saurait en outre reposer sur des ’États-nations’ qui correspondent à une vision du monde héritée du XIXe".

Le couple franco-allemand atteint ici sa limite. La simple volonté des États pour faire avancer l’Europe ne suffit plus désormais.

L’UEF-France accueille favorablement l’annonce de garde-frontières européens pour aider les États membres à contrôler les frontières européennes communes, mais remarque qu’il n’y a aucun calendrier précis sur leur mise en place.

"Les chefs d’États et de gouvernements sont élus pour représenter leurs intérêts nationaux", rappelle le président de l’UEF-France, Florent Banfi. "Par conséquent, il leur est extrêmement difficile de faire passer en premier l’intérêt général européen. La réponse aux crises qui s’accumulent ne pourra être apportée efficacement et rapidement que par un vrai gouvernement européen, de type fédéral".