Le CEMA démissionne : bon débarras !
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées a donné sa démission suite à la demande de 850 millions d’euros d’économies supplémentaires réclamées cette année aux armées .
L’ancien CEMA s’est exprimé en estimant ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français
.
Il est indéniable que les armées sont sous pression du fait de la recrudescence de menaces qui s’ajoutent aux nombreuses opérations extérieurs déjà en cours.
Le CEMA avait souligné la nécessité selon lui d’augmenter le budget de la défense dans un entretien au journal Les Échos datant du 20 décembre 2016 : Désormais, pour les armées, cet effort doit se traduire par une hausse progressive du budget de la défense pour rejoindre la cible de 2 % du PIB , avant la fin du prochain quinquennat.
Or à l’aide de comparaisons entre les Etats-Unis et les pays européens, plusieurs analyses ont montré le manque d’efficacité des dépenses des armées européennes. Ces dernières se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an.
Dès lors justifier d’une augmentation du budget est paradoxal : pourquoi donner plus d’argent à un secteur qui en gaspille autant ?
Les études comparatives montrent que c’est l’absence de synergies entre les pays européens qui engendre une multiplication des programmes et donc des coûts. Quand aux États-Unis seuls deux programmes existent, en Europe on dépasse la dizaine. La France ne déroge pas à la règle.
L’augmentation du budget est la marotte de Pierre de Villiers, il l’agite régulièrement par facilité sans proposer de solutions pérenne pour optimiser sa structure de coûts. Le futur chef d’état-major des armées devra intégrer que l’armée française doit chercher des gains en travaillant avec ses partenaires européens beaucoup plus qu’en se retournant vers le contribuable.
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