Pourquoi je suis fédéraliste ? Chloé, Île-de-France / Auvergne
A l’occasion des l’anniversaire de la création de l’Union des fédéralistes européens le 15 décembre 1946, l’UEF France lance une série de portraits de fédéralistes qui s’engagent au quotidien dans notre association. Des citoyens et des citoyennes de toutes les régions de France qui proposent un autre chemin démocratique. Ces portraits seront publiés au fur et à mesure à partir du du 15 décembre 2021 et pendant la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Chloé Fabre, Île-de-France et Auvergne, Présidente de l’UEF Île-de-France et Vice-Présidente de l’UEF France.
Quel est ton parcours ?
Je me suis engagée dans la vie associative en 2008, juste après le référendum de 2005 et en entrant dans les études supérieures. J’ai choisi de m’engager aux Jeunes Européens pour leur action Europe à l’école, renommée depuis Europe par les Jeunes. Mon souhait c’était de donner les clés de leur citoyenneté aux jeunes générations pour qu’elles aient les outils et les moyens de décider dans le cas d’un nouveau référendum. Puis, je me suis mobilisée pour la participation citoyenne aux élections européennes, d’abord en 2009, puis en 2014 avec les Villages européens lorsque j’étais présidente des Jeunes Européens – France.
Cet engagement et l’évolution du débat européen m’ont montré que nous ne pourrions ni résoudre les enjeux contemporains (environnement, inégalité et pauvreté, migrations) ni convaincre les citoyens avec l’Europe intergouvernementale actuelle. J’ai donc rejoins l’Union des fédéralistes européens en 2015 pour militer pour une nouvelle méthode d’intégration et élargir les possibles, au-delà de l’Europe. J’ai énormément appris au sein de l’UEF, au contact de militants historiques et avides de transmettre leur connaissance et leur expérience.
Pourquoi es-tu fédéraliste ?
Parce que dans le monde actuel, si on veut assurer la paix et la résolution des conflits de manière pacifique, nous avons besoin de lois communes, de juges communs et de lieux pour échanger. Je fais partie d’une de ces générations qui va devoir vivre avec le dérèglement climatique et tout ce que ça va engendrer de tension autour de l’eau, des migrations liées à la destruction de l’habitat de certains. Aujourd’hui, nous ne sommes pas capables de faire face à ces enjeux, ni même de les prévenir (on voit le fiasco des COP à répétition). Or, je veux vivre dans un monde apaisé où les humains coopèrent entre eux. Le seul moyen de mettre en place cette coopération, sans naïveté ni niaiserie, c’est d’avoir des institutions fédérales, au niveau européen et mondial.
Comment vois-tu l’avenir du fédéralisme ?
En vert. Parce que la couleur du fédéralisme c’est le vert. Pour moi, à court terme nous devons mener des campagnes très concrètes pour obtenir une assemblée constituante européenne et aboutir à une République fédérale européenne comme le propose le nouveau gouvernement allemand. J’en peux plus de répéter les mêmes analyses et les mêmes pronostics depuis 2008 et de les voir se réaliser inévitablement. Il faut qu’on change de système pour sortir de ce cycle de crise, sommets extraordinaires, décisions in extremis mais partielle, soulagement mais le gros du débat est repoussé sine die. On l’a vu pour l’Euro qui sans budget a permis la crise grecque, on le verra avec le plan d’investissement Next génération qui sans ressource propre entrainera un souci de remboursement. Donc, à court terme, une constituante et l’établissement d’un Etat fédéral européen avec les citoyens qui le souhaitent.
Et à moyen terme, mais à partir de réussites concrète comme la Cour Pénale Internationale, des instances mondiales pour réguler les émissions de CO2.
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