Pourquoi je suis fédéraliste ? Ulrich, Alsace / Grand Est
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
A l’occasion des l’anniversaire de la création de l’Union des fédéralistes européens le 15 décembre 1946, l’UEF France lance une série de portraits de fédéralistes qui s’engagent au quotidien dans notre association. Des citoyens et des citoyennes de toutes les régions de France qui proposent un autre chemin démocratique. Ces portraits seront publiés au fur et à mesure à partir du du 15 décembre 2021 et pendant la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Ulrich Bohner, Alsace / Grand-Est, membre du conseil d’administration de l’UEF France.
Quel est ton parcours ?
Je suis né dans une petite ville de l’Allemagne de l’Ouest, quelques mois avant la fin der la 2e Guerre Mondiale. Je suis aujourd’hui Allemand et Français, mais avant tout, Européen. Marié à une Française, 3 enfants, 5 petits-enfants. J’ai eu ma formation fédéraliste, depuis mes 15 ans, dans des Maisons de l’Europe et dans des stages franco-allemands. Entré au Conseil de l’Europe, à Strasbourg, j’y ai occupé, de 1972 à 2009, diverses fonctions, par exemple au Cabinet de la Secrétaire Générale (Catherine Lalumière, 1989 – 94). J’ai eu la charge d’ouvrir de Bureau du Conseil de l’Europe au Kosovo, en 1999.
La plus grande partie de mon activité professionnelle était consacrée aux pouvoirs locaux et régionaux, un domaine très proche par nature des préoccupations fédéralistes. J’ai terminé ma carrière professionnelle comme Secrétaire Général (élu) du Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux. Depuis, je reste engagé comme bénévole aux Maisons de l’Europe et à l’UEF.
Pourquoi es-tu fédéraliste ?
Je suis convaincu que les différents pays européens, même les grands comme la France ou l’Allemagne, sont trop petits pour survivre seuls dans un monde multipolaire. Il est important de défendre, dans ce monde, les principes de la démocratie, du respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme, et de lutter pour la préservation de la planète et pour la paix. Pour parvenir à ce but, nous avons besoin d’une Europe forte, souveraine, unie dans la diversité, mais ouverte au monde.
C’est le modèle fédéral, respectant les différences culturelles et linguistiques entre nos pays, qui peut, seul, nous permettre de poursuivre ces objectifs ensemble, en se basant sur le principe de la subsidiarité, en reconnaissant la complexité de notre situation, et en se tant éloigné des discours simplificateurs de haine, de violence et de mépris de l’autre.
Comment vois-tu l’avenir du fédéralisme ?
Il m’apparaît que les défis auxquels nous sommes confrontés, et qui comprennent des questions liées aux migrations et demandes d’asile, les menaces extérieures, les nécessités de transition énergétiques, de défense de nos identités, ont préparé les opinions publiques dans un grand nombre de pays européens (l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, …) à la nécessité de la construction d’une Europe forte, d’une Europe souveraine, d’une Europe fédérale. Nous concitoyens, et notre représentation démocratique, le Parlement Européen, peuvent désormais œuvrer pour parvenir à cet objectif, sans perdre de vue un objectif qui paraît un peu plus lointain, une fédération mondiale.
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