Reconstruire la démocratie
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
Du 6 au 9 juin, plus de 360 millions d’Européens étaient appelés aux urnes pour choisir les députés et députées européens pour les 5 prochaines années.
L’agression russe contre l’Ukraine a fait comprendre aux Européennes et aux Européens combien le monde avait changé. Les démocraties se sont activées pour prendre des sanctions contre le pouvoir russe, fournir des armes et des formations militaires à l’Ukraine, accueillir ses réfugiés. Malheureusement, nous constatons que le soutien fourni actuellement par l’Union européenne n’est pas suffisant sans celui des États-Unis.
Néanmoins, le nationalisme se répand toujours plus en Europe, que ce soit en Autriche, en Allemagne (malgré des mobilisations monstres), en Belgique ou en France. Il met en péril la construction européenne. Les lignes se floutent de plus en plus avec notamment la présidente de la Commission qui a ouvert la porte à une alliance avec le parti néofasciste de Meloni.
Nous devons reconstruire la démocratie et nous attaquer aux causes profondes du vote nationaliste et du repli sur soi.
La verticalité de l’exercice du pouvoir en France et le jacobinisme contribuent à la perte de repères démocratiques, faisant croire qu’un homme (ou une femme) providentiel peut tout. Ce mythe national et nationaliste nie la réalité d’un monde où les décisions se prennent à l’échelle mondiale, à l’échelle continentale en plus de l’échelle étatique et locale. Ce faisant, ils ruinent toute capacité de pouvoir choisir, d’exercer notre souveraineté à toutes les échelles.
Le mouvement fédéraliste européen s’est construit dans la lutte contre le fascisme pendant la Seconde guerre mondiale, dans la Résistance. Nous devons puiser dans l’énergie de nos fondateurs et fondatrices, dans leur combat, pour se battre pied à pied contre cette peste qui revient.
En France, nous observons également que l’on n’a jamais autant parlé de fédéralisme que dans cette campagne. Les partis d’extrême droite l’ont bien montré, ils ont peur de cette solution fédérale car elle offre une perspective démocratique solide, adaptée à la complexité des défis que nous avons à relever, offrant des formes d’engagement plus souples qui correspondent mieux aux attentes des citoyens et des citoyennes.
Dans ce scrutin, plusieurs têtes de liste sont ouvertement fédéralistes dont 3 éligibles.
Même si les médias ne l’ont pas compris, la réforme du fonctionnement de l’Union européenne va être l’un des grands enjeux de la prochaine mandature et nous comptons sur les députés et députées élus aujourd’hui pour être à la hauteur des enjeux et participer à la reconstruction de la démocratie locale, étatique et européenne.
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Vous souhaitez une Europe fédérale ? Alors agissez dès maintenant en rejoignant l’Union des fédéralistes européens.