Vœux d’Ophélie Omnes, présidente de l’UEF-France

, par Ophélie Omnes

Vœux d'Ophélie Omnes, présidente de l'UEF-France

Ophélie Omnes, à Lille le 25 janvier 2020

2020. Une décennie se termine, une autre commence, pleine de défis qu’elle n’aura pas d’autres choix que de relever.

L’Australie brûle sous nos yeux, signal d’alarme d’une planète en souffrance sous la menace d’un changement climatique rampant qui n’est pas pris au sérieux.

Les États-Unis ont commencé l’année en poussant toujours plus loin l’escalade des tensions des relations internationales, nous prouvant une nouvelle fois que, non seulement ils n’étaient plus des partenaires fiables, mais, pire, qu’ils étaient à présent un acteur qu’il fallait être prêts à combattre.

Le 31 janvier, les Britanniques quitteront l’Union européenne, mettant ainsi en œuvre une volonté politique exprimée il y a plus de trois ans, après un divorce prononcé dans la douleur et marquant ainsi, pour la première fois, que la construction européenne peut être un processus réversible.

Les institutions européennes, plus que jamais conscientes des enjeux et des espoirs exprimés par les Européens lors des dernières élections, mais aussi de la gestion contestable des nominations aux postes-clés, esquissent les plans de la prochaine Conférence pour l’Avenir de l’Europe, dont il faudra qu’elle donne la parole aux citoyen.ne.s sur les sujets de fond pour être à la hauteur.

Si la situation peut nous sembler chaotique, elle n’a cependant rien à « envier » à celle dans laquelle se trouvait l’Europe en 1950, au lendemain d’une des guerres les plus meurtrières de l’histoire, après des atrocités indicibles.

Soixante-dix ans après la déclaration faite par Robert Schuman, qui posait les bases de la construction européenne telle qu’on la connaît, l’Europe se trouve à nouveau à la croisée des chemins. On a l’impression que cette constatation a été utilisée à de nombreuses reprises pour décrire la situation politique de l’Europe de ces dix dernières années. C’est le cas. Et pourtant, chaque fois, jamais le précipice n’a été aussi près. Et chaque fois, le bouchon a été poussé toujours un peu plus loin.

L’heure n’est pas à l’abattement, loin de là, mais bien à la détermination pour agir. L’Europe arrive au bout du modèle sur lequel elle fonctionne, et le seul moyen de l’en sortir c’est de la réformer. La réforme structurellement, profondément, mais surtout la réformer humainement. L’Europe se meurt de l’écart qui s’est creusé au fil des années entre ses institutions et ses citoyen.ne.s.

Il est temps de remettre le peuple au centre des constructions politiques, il est temps d’assumer enfin le saut fédéral.

Convaincue que l’histoire s’écrit sous nos yeux, et que nous aurons besoin de chacun.e d’entre vous dans cette bataille pour la démocratie, je vous souhaite une excellente année 2020. Je vous souhaite de pouvoir trouver dans votre engagement, dans les valeurs portées par le fédéralisme, du niveau local au niveau mondial, la force de continuer la lutte pour un monde meilleur.

Fédéralistement vôtre,

Ophélie

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