Même en cas d’indépendance, les Catalans devront rester Européens
L’Union des Fédéralistes européens (UEF-France) demande à ce que les Catalans restent des citoyens européens en cas d’indépendance.
Tout d’abord, il faut regretter l’incertitude qui règne autour du cas catalan. "À la différence du cas écossais, les électeurs de Catalogne ne votent pas directement pour un référendum sur leur indépendance. La situation pourrit depuis plusieurs années désormais et la radicalisation touche les deux camps" explique Fabien Cazenave, porte-parole de l’UEF-France. Pour le vote en Ecosse, un véritable débat s’était engagé et le résultat du référendum a été accepté. La démocratie était sortie comme le vrai vainqueur. Tout le contraire de ce qu’il se passe en Espagne sur ce sujet.
Si à la fin de ce processus, la Catalogne devenait finalement indépendante, certains affirment que le nouveau pays ne serait pas membre de l’Union européenne. Les Fédéralistes européens rejettent cette hypothèse. "Premièrement, parce qu’on ne peut pas dire à des citoyens européens qu’ils ne le sont plus du jour au lendemain alors qu’ils se sont prononcés sur une autre question : leur propre rapport à leur Etat national. Deuxièmement, les Catalans ne souhaitent pas sortir de l’UE. Au contraire, ils veulent rester citoyens européens" rappelle Fabien Cazenave. Du point de vue pratique, il faut aussi assurer la sécurité juridique des citoyens européens vivant en Catalogne ou étant en relation directe avec ce nouvel Etat au travers de leur entreprise. Peut-on admettre de retirer aux Catalans les droits qui leur ont été octroyés en tant que citoyens européens ? En ce sens : que fait-on de leur droit de vote et d’éligibilité aux élections européennes et municipales ? Que fait-on du droit de séjour offert jusqu’à présent à chaque travailleur catalan, ressortissant de l’UE, sur le territoire des autres Etats membres ? Ces droits acquis ne peuvent être remis en cause.
Enfin, "si nous avions une Europe fédérale, il n’y aurait pas de problème pour l’Europe quant à l’indépendance ou non de la Catalogne" explique Florent Banfi, nouveau président de l’UEF-France. "En effet, il s’agirait seulement d’une question d’ordre interne. La question catalane offre, une fois de plus, l’occasion de percevoir les méfaits engendrés par l’absence de vision fédérale de la construction européenne", ce que l’UEF ne peut que regretter.
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