Disons "oui" à l’armée européenne proposée par Jean-Claude Juncker
L’Union des Fédéralistes européens - France (UEF-France) félicite Jean-Claude Juncker de rappeler que l’Union européenne a besoin de sa propre défense, et donc d’une armée intégrée et coordonnée, face aux menaces intérieure (terrorisme) et extérieures (crise ukrainienne...). Cependant, qui dit armée européenne dit aussi pouvoir politique européen démocratique pour la contrôler.
"La déclaration du président de la Commission démontre que nous sommes divisés alors que nous serions plus forts en étant unis", estime Fabien Cazenave (porte-parole de l’UEF-France). "À force d’avoir des armées et diplomaties nationales concurrentes de celles européennes, l’Europe est condamnée à rester un nain politique" déclare-t-il.
La France a agi seule en 2014 au Mali, sans concertation préalable avec ses partenaires, alors que la réponse à la menace islamiste concerne l’Europe entière. L’apport des avions de transports belges, danois ou allemands a pourtant été sollicité et, sans eux, l’armée française aurait été incapable de se mobiliser aussi vite sur le terrain malien. Dans notre pays, nous nous gargarisons d’être une puissance "dont la voix compte dans le monde" mais nous quémandons à Bruxelles dans le même temps d’enlever nos dépenses militaires de nos déficits publics.
"Jean-Claude Juncker rappelle habilement qu’une armée européenne permettrait de faire de substantielles économies d’échelle (achats, recherche et développement) plutôt que d’avoir en concurrences par exemple des avions français ou suédois", rappelle Fabien Cazenave. "Si demain un de nos États-membres était menacé à ses frontières, nous serions dépendants du bon vouloir des Américains".
"Cela pose cependant la question du pouvoir politique contrôlant cette armée", explique Fabien Cazenave. "Si l’on doit continuer d’attendre une réunion de chefs d’États et de gouvernements pour envoyer des troupes quelque part, nous resterons stratégiquement affaiblis. Encore une fois pour avancer, l’Europe fédérale est la seule solution politique ".
En guise de conclusion les fédéralistes français ne peuvent manquer de signaler que la question de la défense européenne ne pourra pas être tranchée de manière positive sans que la France propose d’étudier la mise à disposition de l’Union européenne, ou d’un éventuel noyau fédéral en son sein, de sa force de dissuasion nucléaire, d’une part, et, d’autre part de son siège au Conseil de sécurité des Nations unies.
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