La conférence, initialement proposée par le président français Macron, a été reprise par la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Layen dans ses orientations politiques pour la Commission européenne 2019-2024. Elle devrait être approuvée dans les conclusions du Conseil européen à la fin de cette semaine et commencer à travailler au début de l’année prochaine.

Les fédéralistes européens se félicitent du soutien de l’AFCO à une vision ouverte et démocratique de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Cette conférence devra consulter et impliquer les citoyens et les représentants institutionnels à tous les niveaux. Il devrait s’agir d’un exercice de participation démocratique réelle, et pas seulement d’une série de dialogues avec les citoyens sans résultat - comme cela s’est trop souvent produit par le passé. La Conférence doit clairement viser à recommander des réformes politiques et institutionnelles pour rendre l’Union européenne plus forte, plus démocratique, plus efficace, plus transparente et plus capable d’agir tant en Europe que sur la scène mondiale.

L’avis de l’AFCO comprend de nombreuses propositions des Fédéralistes, notamment que la Conférence devrait avoir un mandat ouvert, qu’elle devrait être prête à discuter de toutes les questions de politiques et d’institutions et qu’elle devrait être ouverte à envisager des changements aux traités européens, car cela sera certainement nécessaire pour atteindre ses objectifs. La participation des citoyens à la Conférence devrait être assurée par une combinaison de consultations et de participation directe.

Sandro GOZI, Président de l’Union des Fédéralistes Européens, a commenté : "Nous avons une occasion unique de faire participer les citoyens de toute l’Europe à un premier exercice de démocratie transnationale débouchant sur des résultats concrets concernant les politiques et les institutions européennes. Dix ans après le traité de Lisbonne, dans une Europe et un ordre mondial complètement modifiés, il est grand temps d’aborder les questions des compétences, des ressources et des institutions de l’Europe sans tabou, y compris sans crainte de rompre avec l’unanimité si tous les États membres ne s’accordent pas sur une feuille de route ambitieuse pour la réforme".

Les fédéralistes européens attendent avec impatience de voir la proposition de l’AFCO devenir la position officielle du Parlement avec une résolution en plénière en janvier, incluant également d’autres propositions sur la composition et la méthode de travail de la Conférence en préparation par un groupe de travail mis en place par le Président du Parlement européen.

Les fédéralistes européens recommandent à la Commission européenne et au Conseil européen de suivre la position du PE et de se mettre d’accord sur un concept, un mandat, une structure et un calendrier de la conférence le plus tôt possible afin de permettre aux préparatifs de commencer au début de la nouvelle année.