Depuis sa création en 1946, l’Union des fédéralistes européens (UEF) a oeuvré sans relâche à la construction d’une Europe fondée sur une vraie solidarité entre ses Etats membres. Une Europe de l’entraide, donc une Europe fédérale. L’Allemagne et la France viennent, ce 18 mai, d’effectuer une remarquable avancée dans cette direction en proposant un emprunt européen destiné à soutenir les Etats membres frappés par la crise.

La somme en jeu de 500 milliards d’euros est considérable. L’UEF-Sud-France salue l’importance pratique et symbolique de ce geste de fraternité, éminemment politique. Espérons que les autres Etats soutiendront cet élan.

L’Europe a progressé depuis 70 ans. Mais, faute de courage politique et de clairvoyance face aux défis mondiaux, elle a piétiné, se privant ainsi de tous les atouts d’une grande puissance mondiale.

Regardons le monde tel qu’il est. Au 21° siècle, aucun État de taille moyenne ne peut espérer seul choisir librement son destin. Pour nos pays, l’avenir sera soit l’adhésion à une Europe de nature fédérale, soit la soumission aux super-puissances et aux grandes multinationales.

Plus que de grands discours, un virus, disruptif et traumatisant, nous met au pied du mur et nous pousse à agir. Vite.

Très concrètement, quatre chantiers s’imposent à nous : construire une souveraineté politique européenne s’affranchissant des égoïsmes nationaux, répartir efficacement les niveaux des responsabilités politiques en fonction des problèmes à traiter, construire des solidarités économiques et sociales entre les peuples, défendre la démocratie et les valeurs humanistes. Cette vision de la vie des hommes en société porte un nom, le fédéralisme. Il est grand temps d’oser les Etats-Unis d’Europe.