La leçon de l’Ecosse, relance du fédéralisme aux niveaux européen et national
Communiqué de l’UEF-Europe du 19 septembre 2014. Traduction par Jean-Luc Prevel.
La victoire du « non » au referendum sur l’indépendance de l’Écosse sauve le Royaume Uni et évite le risque de déclencher un processus de sécessions ultérieures dans d’autres pays européens qui constituerait un élément perturbateur non seulement pour les pays concernés mais aussi pour la stabilité et l’intégration de l’Europe.
Le résultat du referendum ne peut pas mettre fin aux aspirations légitimes de l’Ecosse et d’autres régions européennes à l’auto-gouvernement et à leurs revendications de décisions politiques proches des citoyens et respectueuses de la diversité des régions européennes.
« Les États-nations européens sont en crise d’une manière croissante. Ils sont trop petits, trop faibles et encore trop peu intégrés pour jouer un rôle effectif dans un monde globalisé, pour apporter des solutions à la crise économique et contribuer à résoudre les défis sécuritaires aux frontières de l’Europe. Dans le même temps, certains d’entre eux sont trop centralisés et dysfonctionnels pour gérer la diversité économique, politique et culturelle de leurs régions et satisfaire leurs revendications d’une responsabilité plus proche des décisions politiques », déclare Paolo Vacca, Secrétaire général de l’Union des fédéralistes européens, en réponse aux résultats du referendum.
« Créer plus de ’micro-États’, avec une indépendance et une souveraineté illusoire, n’est pas la solution : cela ne ferait qu’apporter de l’instabilité au niveau national et européen. Les deux tendances doivent marcher ensemble. Sans progrès du fédéralisme au niveau national, les États membres continueront à nourrir la frustration et le séparatisme dans les régions d’Europe. Sans progrès vers une Europe fédérale, en particulier dans l’eurozone, les États membres de l’UE manqueraient de la stabilité économique et politique nécessaire pour affronter la discussion sur leur ré-organisation constitutionnelle et en fin de compte, ils seraient en échec face aux défis économiques et politiques les plus importants, auxquels ils sont confrontés ».
L’Europe a besoin d’unité dans la diversité, d’un gouvernement central fort avec des gouvernements locaux forts, aux niveaux national et européen. C’est exactement ce que le fédéralisme peut offrir à l’Europe aujourd’hui.
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