La question sociale : moteur ou obstacle à la fédéralisation de l’Europe ? Conférence de Michel Morin. Samedi 13 juin 2015 à Lyon.
La situation en Grèce éclaire ce que les fédéralistes ont parfois oublié d’analyser et d’accompagner.
L’attention prioritaire accordée aux mécanismes institutionnels et aux préoccupations monétaires et économique a fait délaisser les mouvements de fond dans les groupes sociaux dominés. Face à la pression du capitalisme financiarisé et des technologies qu’il utilise pour une mondialisation violente, ceux-ci se rebiffent. En soutenant les forces politiques antisystèmes ou en allant jusqu’à des émeutes. Et ce dans tous les États. Allant jusqu’à verser parfois dans les pires ornières de ce que l’Europe a produit.
L’histoire des fédéralisations d’autres pays rappelle qu’il en fut de même en d’autres temps. Que les fédérations américaine ou mexicaine ne furent pas produites seulement pour « l’idéal de l’Union ». La création d’un état fédéral, au service des groupes dominants, répondait au besoin d’un pouvoir fort capable de contrôler les mouvements sociaux aussi efficacement qu’une dictature dans chaque petit état national.
L’état de l’Europe actuelle laisse espérer à l’inverse, que la puissance de la démocratie l’emportera et que la question sociale trouvera dans la fédéralisation européenne des réponses à ses exigences d’égalité, à son refus des injustices, à son besoin de fraternité.
Cela suppose que les forces progressistes s’emparent du projet fédéral et le porte avec les peuples.
L’orateur : Michel Morin
Militant fédéraliste européen de longue date à Lyon et ex-membre du Bureau de l’UEF Europe. Membre refondateur de la Maison de l’Europe et des Européens. Conférencier Team Europe. Auteur de « Je suis…Jean Monnet », ouvrage de vulgarisation pour les lycées.
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