L’Union des fédéralistes européens se félicite de l’approbation par la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen de deux rapports importants qui montrent ensemble la façon de réformer et de relancer l’Union européenne vers une intégration plus étroite, dans les limites des traités actuels et au-delà : le rapport d’initiative « Améliorer le fonctionnement de l’Union européenne en mettant à profit le potentiel du traité de Lisbonne », rédigé par Mercedes BRESSO (S & D, Italie) et Elmar Brok (PPE, Allemagne) et le rapport sur les « Évolutions et adaptations possibles de la structure institutionnelle actuelle de l’Union européenne », rédigé par Guy VERHOFSTADT (ADLE, Belgique).

Le rapport de M. Brok et Mme. Bresso, qui sont le président actuel et l’ancienne présidente de l’Union des fédéralistes européens, montrent que le traité de Lisbonne offre déjà des instruments qui peuvent être utilisés sans délai pour approfondir l’Union économique et monétaire, accroître l’efficacité de la politique étrangère et de sécurité commune et rendre l’espace de liberté, sécurité et justice plus apte à relever les défis d’aujourd’hui.

Le rapport rédigé par M. Verhofstadt appelle à une réforme des traités de l’UE en vue d’une Union européenne plus simple et plus efficace, sans de multiples opt-outs et dérogations, avec une zone euro profondément intégrée à sa base. Le rapport indique que la zone euro devrait avoir une capacité fiscale, un système de véritables ressources propres, un trésor européen, et une prise de décision fédérale et non intergouvernementale où la Commission européenne devient un véritable gouvernement européen.

M. Brok a déclaré : « Aujourd’hui, le Parlement montre qu’il a une vision claire sur la façon de faire avancer l’Europe. À court terme, il y a beaucoup qui peut être fait, déjà dans les traités actuels, pour rendre la zone euro plus robuste, donner de meilleures réponses aux menaces de sécurité internes et externes, et d’améliorer la façon dont l’UE prend ses décisions. Dans le même temps, nous devrions commencer une discussion, impliquant toutes les parties prenantes européennes et nationales, sur quel type d’Union nous voulons pour l’avenir, une Union qui puisse combiner avec succès la nécessité pour de nombreux pays et citoyens d’une intégration politique et économique plus étroite, avec la volonté d’autres qui se contentent d’un moindre degré d’intégration. Nos rapports montrent comment cela peut être fait. »

Mme. Bresso a ajouté : « L’Europe a besoin d’une relance politique. Ces rapports montrent ensemble le chemin. Ils représentent les propositions du Parlement européen pour le Conseil européen de Rome en mars 2017. Le sommet de mars pour le 60e anniversaire du traité de Rome est la bonne occasion pour commencer officiellement un processus, impliquant également les parlements nationaux et la société civile, pour discuter de ces propositions et de la façon de les mettre en œuvre. Offrir aux citoyens un projet clair et complet pour une Europe unie qui puisse fournir des résultats pour les politiques importantes, est la véritable alternative aux nationalistes et populistes. Voilà pourquoi je crois dans la perspective des États-Unis d’Europe, non pas comme un rêve mais comme un projet pour inspirer nos citoyens ».

L’Union des fédéralistes européens encourage le Parlement européen à adopter les deux rapports en plénière, dès que possible, puis à engager les parlements nationaux, les gouvernements nationaux et la société civile dans des activités de suivi afin de veiller à ce que les propositions contenues dans les deux rapports soient mises en oeuvre le plus tôt possible. Le 60e anniversaire du traité de Rome en mars 2017 est le moment approprié pour lancer un tel processus.