Les États membres doivent répondre aux demandes des citoyens et donner à l’Europe les outils dont elle a besoin Lettres aux chefs d’Etat et de gouvernement avant le Conseil européen
Près de deux ans après la fin de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, au cours de laquelle les citoyens ont donné un mandat clair pour la réforme du traité de l’UE, une convention n’a toujours pas été transmise. Le 22 novembre 2023, le Parlement européen a adopté sa proposition de modification des traités et a déclenché la procédure prévue à l’article 48, paragraphe 2, du traité sur l’Union européenne. Cependant, le Conseil européen n’a pas réagi et le point de la Convention demandé par le Parlement européen n’est pas encore à l’ordre du jour d’une réunion. Une majorité simple au Conseil européen suffit pour ouvrir la Convention, de sorte que, cette fois-ci, le veto de quelques États ne peut servir d’excuse.
Avec nos sections et nos partenaires du Groupe Spinelli, du Mouvement Européen International (MEI) et des Jeunes Européens Fédéralistes (JEF Europe), nous avons écrit des lettres à la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen et au Président du Conseil Charles Michel, ainsi qu’aux chefs d’État et de gouvernement de chaque État membre de l’UE. A la lumière de la réunion du Conseil européen des 21 et 22 mars, il est du devoir du Conseil européen et des chefs d’État de respecter la volonté des citoyens et de renforcer l’Union européenne.
Compte tenu des défis auxquels nous sommes confrontés et de la relance de l’élargissement, il est plus que jamais nécessaire d’actualiser nos politiques et d’engager une réforme de notre cadre institutionnel. Non seulement pour améliorer notre Union actuelle, mais aussi dans la perspective d’une Union européenne qui pourrait compter 36 États membres.
"Vous avez une proposition du Parlement européen. Le Parlement européen a activé l’article 48, qui est un article sur la procédure de réforme constitutionnelle. Combien de temps le Conseil européen va-t-il continuer à abuser de notre patience ?" a déclaré Domènec Ruiz Devesa, député européen et président de l’UEF, dans son intervention lors du débat du Parlement européen du 12 mars sur la préparation du Conseil européen des 21 et 22 mars 2024.
La crise climatique, la défense et la politique étrangère, l’élargissement, la numérisation, l’énergie, les soins de santé, la politique industrielle, la démocratie et l’État de droit ne sont que quelques-uns des défis que l’Europe doit relever. Chaque jour, les guerres, les crises et la politique des grandes puissances démontrent le besoin urgent de renforcer les institutions européennes et de mieux répondre aux défis mondiaux et aux besoins des citoyens.
Historiquement, le projet européen a toujours été ambitieux et audacieux. Pour faire face aux temps incertains d’aujourd’hui, nous devons rester ambitieux et donner à l’Europe les outils nécessaires pour aller de l’avant et relever avec audace les défis de notre monde en mutation rapide.
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