"En silence, le service public audiovisuel est entrain d’enterrer le grand débat présidentiel européen" explique Fabien Cazenave, porte-parole de l’UEF-France. "Il s’agit d’un vrai scandale : on ne peut pas d’un côté dire que les Français ne sont pas intéressés et leur refuser toute possibilité de l’être".

Le 15 mai doit avoir lieu le grand débat des Européennes. Les cinq candidats à la présidence de la Commission (Martin Schulz, socialiste – Jean-Claude Juncker, droite – Guy Verhofstadt, centre – Alexis Tsipras, gauche radicale – José Bové ou Ska Keller, Verts) s’affronteront dans un débat présidentiel. Ce débat utilisera le même réseau que l’Eurovision via l’Union européenne de radiotélévision (UER) qui a en son sein notamment France Télévisions.

Or les chaînes membres de l’UER n’ont aucune obligation de diffuser ce programme, en direct ou en léger différé pour en permettre la traduction. Pire, France Télévisions estimerait que la diffusion de ce débat sur son internet suffit largement.

On ne peut qu’être inquiet quand on se rappelle que récemment pour Des Paroles et des Actes, France 2 a accepté de décommander Martin Schulz pour un débat face à Marine Le Pen sous prétexte que celle-ci voulait être opposée à un ’Français’. Aura-t-on comme en 2009 un ’grand débat’ pour les Européennes avec sur le plateau plusieurs chefs de partis qui ne sont pas candidats aux Européennes ?

"Nous demandons solennellement au groupe France Télévisions d’annoncer qu’il diffusera ce débat au nom de sa mission de service public" conclut Fabien Cazenave.