Cette table-ronde fut l’occasion de rappeler que la majorité des États dans le monde ont choisi un système fédéral. Chloé Fabre, présidente de notre section francilienne, qui représentait notre mouvement, a également expliqué que le fédéralisme est le renversement de logique : d’un pouvoir qui descend, donné par Dieu à un roi ou un président, le fédéralisme considère que le pouvoir est détenu par chacun-e des citoyen-ne-s qui décident de le mettre en commun pour l’exercer. Le fédéralisme s’appuie sur un pouvoir qui remonte.

La différence entre le fédéralisme et la décentralisation réside justement dans l’autonomie des collectivités locales, capable de lever l’impôt et de décider de manière autonome dans leur champ de compétences. C’est le contraire qui se passe en France où les collectivités tiennent leur argent de dotation de l’État et pour beaucoup appliquent une législation qu’elles n’ont pas décidée. Par exemple, les Départements, chef de file de l’action sociale, ne maîtrisent pas le montant du RSA, ni les conditions d’attribution, ils se contentent de le verser sans pouvoir mener une politique sur laquelle les électeurs les auraient choisis.

L’UEF a conclu son intervention par la nécessité de refonder la démocratie. L’ancrage de la décision au plus proche des habitant-e-s, le capacité à s’impliquer dans la prise de décision constitue une piste non-négligeable pour cette rénovation démocratique.