Politique étrangère et de défense européenne : déclaration du président de l’UEF
Drapeau européen - Håkan Dahlström - Licence Creative commons - via Flickr
Après le retrait soudain des États-Unis d’Afghanistan qui remet en cause leur capacité à assurer la défense européenne, et qui accroît encore l’instabilité aux frontières de l’UE et accentue la nécessité pour l’Europe d’assumer la responsabilité de sa propre sécurité. Suite à la récente rencontre entre Mario Draghi, Président du Conseil de la République italienne, et Emmanuel Macron, Président de la République française, après laquelle la France et l’Italie ont exprimé leur intention de promouvoir une initiative visant à surmonter le droit de veto dans le secteur de la défense européenne.
Le président de l’Union des fédéralistes européens et membre du Parlement européen, Sandro GOZI, plaide pour une amélioration déterminée de la politique étrangère, de sécurité et de défense de l’UE.
La méthode intergouvernementale qui prévaut au sein de l’UE ne permet pas de construire une défense européenne et empêche tout contrôle démocratique d’une force européenne. Par conséquent, Sandro GOZI demande que le vote à la majorité qualifiée en politique étrangère soit mis à l’ordre du jour de l’UE dès que possible, comme le demande la déclaration de Meseberg.
S’il n’y a pas d’accord à 27, les pays disponibles devraient aller de l’avant avec la procédure de coopération renforcée, ouverte aux États membres qui voudraient adhérer ultérieurement. En conséquence, jusqu’à ce que la défense devienne une politique commune de l’Union européenne fédérale, le Conseil européen, dans le format des pays disponibles pour une coopération renforcée en matière de politique étrangère, devrait se réunir en tant que Conseil européen de sécurité.
Afin de permettre à l’UE d’accomplir les missions dites de Petersberg, l’UE doit établir un quartier général opérationnel militaire permanent pour la planification, le commandement et le contrôle des missions européennes. En outre, le président de l’UEF appelle à la création, en cas de coopération renforcée, d’une force d’intervention européenne en plus des armées nationales ou, comme alternative, à l’intégration, dans les traités de l’UE, de l’Eurocorps, en le plaçant sous le contrôle du Parlement européen et du comité militaire de l’UE (CMUE). À cet égard, le Fonds européen de défense, pour être véritablement utile, a besoin d’un budget substantiellement accru grâce à une ressource propre de l’UE.
Sandro GOZI invite la Conférence sur l’avenir de l’Europe à inclure les conclusions du plan stratégique qui sera approuvée au printemps de l’année prochaine, dans les conclusions de la Conférence, afin que la présidence française du semestre européen prenne l’initiative de créer la "force d’intervention" européenne, comme le proposent 14 États membres européens et comme le soutient le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, afin de prévoir, si nécessaire, des modifications du Traité permettant le vote à la majorité qualifiée en matière d’affaires étrangères et de défense au Conseil et permettant l’introduction d’une "force d’intervention" européenne, contrôlée par le Parlement européen et le Conseil.
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