Le financement de la transition écologique doit se réaliser dans le cadre d’un modèle européen fédéral !
Avertissement : les tribunes sont des contributions individuelles de sympathisants du mouvement au débat et ne reflètent pas nécessairement les positions de celui-ci.
Dans une tribune du journal Le Monde, publiée le 25 septembre 2023, des chercheurs renommés notamment François Gemenne, politologue, membre du Conseil scientifique de l’UEF, mais aussi Yves Laszlo, mathématicien, Lydéric Bocquet, physicien à l’Acaémie des Sciences et Mathieu Lizée, physiciens, appellent de leurs vœux la création d’un centre de recherche, lié à l’industrie innovante, pour mettre en œuvre la transition écologique.
En effet, disent-ils :
« Si l’homme est capable de telles prouesses pour la destruction (la bombe atomique), il peut l’être aussi pour le bien commun en temps de paix. Alors que les catastrophes climatiques s’enchaînent – incendies, inondations, canicules, sécheresses… –, il est maintenant indéniable que le réchauffement climatique est une menace existentielle. Limiter ce réchauffement et nous y adapter est un devoir impératif et supérieur : voilà le plus grand défi de l’histoire humaine. »
Pour eux, la transition écologique nécessite de repenser la société moderne et industrielle qui est basée sur les énergies fossiles. Ainsi, se passer des énergies fossiles implique une nouvelle organisation collective, et en particulier une transformation profonde de nos outils techniques et industriels. Décarboner les procédés énergétiques, physiques, chimiques et agricoles qui sous-tendent le monde industrialisé afin d’éviter des millions de morts : telle est notre responsabilité historique.
Pour cela les signataires de la tribune déclarent : "A l’instar du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, il (le centre de recherche en lien avec l’industrie que les signataires appellent de leur vœux) collaborera avec l’ensemble du tissu académique et industriel international, y compris des pays émergents et moins avancés, et agira comme un hub scientifique et technologique ouvert. Ce hub rassemblera les meilleurs scientifiques et ingénieurs avec les moyens d’aller vite. L’ensemble de la recherche sera notamment dirigé vers le développement des procédés décarbonés et leur déploiement rapide à grande échelle en les faisant passer des laboratoires aux industries capables d’implémenter la transition.
Une organisation collective nécessitant des moyens et une capacité d’action au niveau européen
Les signataires parlent d’une organisation collective nécessaire, d’expériences de projet européen et d’un programme chiffré à 1 % du PIB américain (la référence au projet Manhattan, qui, il a près de 80 ans avait mené à la création de la bombe atomique), avec un fonds de démarrage de 1 milliard d’Euros. En tant que fédéralistes européens et mondiaux, nous partageons cet appel à une organisation collective pour mettre en œuvre les transitions écologiques.
Mais pour ce faire, et, ce n’est pas suffisamment dit dans l’article, c’est la dimension européenne qu’il faut impérativement viser ! Le niveau européen est la seule dimension qui permettra de tels financements. Il s’agira de doubler, (pour une cause très noble, prioritaire, et les citoyens ne peuvent qu’être d’accord) le budget européen, de trouver les ressources propres, voire s’endetter, ce qui plus sain et solidaire au niveau européen !
À l’UEF, nous sommes convaincus que les enjeux de transition écologique nécessitent d’innover et d’inventer ensemble de nouvelles façons de construire et de faire ensemble. Le fédéralisme nous semble la seule manière efficace et démocratique pour lever les fonds nécessaires à de telles coopérations à l’échelle européenne.
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